La LDL, le Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal, la Coalition contre la répression et les abus policiers et le Conseil central du Montréal métropolitain–CSN ont eu accès à de nombreuses lettres envoyées par la directrice du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI) à différents corps policiers de la province. Au nombre de dix, ces lettres mettent en évidence de graves dysfonctionnements et lacunes dans le déroulement des enquêtes du BEI.
En conférence de presse conjointe le 5 novembre, nous avons dévoilé le contenu de ces lettres et interpellé le Directeur des poursuites criminelles et pénales, la ministre de la Sécurité publique, la directrice du BEI et les conseils municipaux afin qu’ils prennent immédiatement les mesures nécessaires pour corriger la situation et sanctionner les policiers concernés.
Jusqu’à maintenant, nous avons jugé très décevantes les réactions des différentes instances concernées et interpellées suite au dévoilement de ces lettres. La ministre de la Sécurité publique est restée silencieuse et, selon un article du Devoir, un membre de la garde rapprochée de la ministre aurait dit qu’elle continuait de faire confiance à 100% à la qualité du travail de la directrice du BEI. Le BEI de son côté a émis un bref communiqué, qui se conclut par un refus d’accorder des entrevues.
Quand au SPVM, il a refusé de commenter, alors qu’il est le principal corps de police visé par les lettres. Nous avons donc profité de la séance de la Commission de la sécurité publique sur la nomination du nouveau chef du SPVM, Sylvain Caron, pour interpeller ce dernier. Il s’est contenté d’affirmer que le SPVM ne savait pas qu’il enfreignait les directives.Comment est-ce possible, plus de 2 ans après la mise en place du BEI?
Nous comptons continuer à suivre de près ce dossier et maintenir la pression sur la ministre et le Conseil de ville.
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