Le développement du capitalisme de surveillance rend impératif de définir un nouveau droit – un droit qui garantit à chaque personne la souveraineté sur son expérience personnelle. C’est ce que nous nommons les droits épistémiques, qui pourraient se résumer ainsi, « je connais et je décide qui connaît mon expérience personnelle ».
Par le biais des mécanismes utilisés à notre insu pour capturer, produire et analyser les données, et pour, par la suite, influencer nos comportements, le capitalisme de surveillance porte atteinte à notre agentivité. L’agentivité représente notre capacité d’avoir un pouvoir sur notre expérience en tant qu’être humain, pouvoir que nous étions auparavant les seul-e-s à détenir.
Tiré du lexique du capitalisme de surveillance publié dans la revue Droits et libertés en 2022.
Martine Éloy, militante au comité surveillance des populations, IA et droits humains de la LDL et membre du CA de 2002 à 2022
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