Le racisme anti-blanc toucherait spécifiquement les personnes blanches. Les insultes et les préjugés raciaux des personnes faisant partie de groupes minoritaires peuvent évidemment être blessants, voire violents, mais ils ne sont pas historiquement chargés et n’émanent pas d’un système. Il faut faire l’importante distinction entre les préjugés individuels et un système de pouvoir institutionnalisé inégal.
Les « Blancs » ne subissent aucune discrimination sur la base de leur couleur. Les personnes blanches vivent évidemment des difficultés mais ces dernières ne découlent pas de la discrimination raciale : au Québec, aucune personne blanche ne se voit refuser un logement, un emploi, etc., parce qu’elle est blanche.
Par ailleurs, on peut présumer que les comportements discriminatoires des personnes de groupes minoritaires sont souvent des réactions aux discriminations subies en continu.
Le racisme anti-Blanc n’est donc « pas une expérience de masse »[1] et c’est la vie des personnes non-Blanches que la question raciale affecte négativement. La thèse d’un racisme « anti-blanc » correspondrait plus à une peur, ou une perception d’une domination sociale et politique des minorités, qui cache une peur de perdre son statut privilégié.
[1] Sylvain Mouillard. « Le racisme «anti-blanc» n’est «pas une expérience de masse» ». Libération, 8 janvier 2016 http://www.liberation.fr/france/2016/01/08/le-racisme-anti-blanc-n-est-pas-une-experience-de-masse_1425131
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