Surplus comportemental

Au début, les compagnies collectaient des données personnelles. En les collectant, elles obtenaient, sans le savoir, toutes sortes d’autres informations qu’elles n’avaient pas cherchées. C’était un surplus. Puis, certain-e-s ont pensé qu’il était possible d’utiliser ce surplus à des fins utiles. Aujourd’hui, les données personnelles ne représentent qu’une infime partie, et la moins importante des informations que les compagnies détiennent sur nous. Chaque empreinte que nous laissons dans le monde numérique, chaque trace que nous laissons de notre activité en ligne comme – nos expressions faciales, nos comportements, nos goûts, notre orientation sexuelle, etc. – est extraite et analysée pour prédire nos comportements. C’est ce qu’on nomme le surplus comportemental.


Tiré du lexique du capitalisme de surveillance publié dans la revue Droits et libertés en 2022.

Martine Éloy, militante au comité surveillance des populations, IA et droits humains de la LDL et membre du CA de 2002 à 2022

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