Le 10 juin 2015, la Ligue des droits et libertés (LDL) rendait public son rapport Manifestations et répressions, un bilan de la situation sur le droit de manifester au Québec.
Depuis la grève étudiante de 2012, avec la multiplication des arrestations de masse et la brutalité policière à grande échelle, on assiste à une intensification de la répression politique de la contestation sociale. Cette répression est multiforme : législative, policière et judiciaire. Elle opère un profilage discriminatoire qui vise certains types de manifestations et certaines catégories de manifestant-e-s. Cette répression a des effets majeurs sur les personnes et les groupes touchés. Le climat ambiant de banalisation des abus policiers et des attaques au droit de manifester renforce cette répression.
Dans ce contexte, la LDL a entrepris de faire un portrait de la situation concernant l’exercice du droit de manifester à la grandeur du Québec depuis 2012. La LDL souhaite que ce bilan soit l’occasion de préciser quelques stratégies visant à repousser les limites au droit de manifester et à réhabiliter pleinement ce droit mal en point.