Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate
Montréal, le 31 mai 2021 – La Ligue des droits et libertés (LDL) a écrit hier au gouvernement du Québec pour réitérer la demande de mettre fin à l’état d’urgence qui prévaut dans la province depuis le 13 mars 2020. À ce jour, 38 organisations de la société civile, incluant des syndicats, des organismes de défense collective des droits et des regroupements d’organismes à but non lucratif appuient la déclaration de la LDL détaillant les raisons pour lesquelles l’état d’urgence sanitaire, une mesure d’exception, n’a plus lieu d’être pour gérer la pandémie au Québec.
Dans la déclaration publiée le 26 mai dernier, la LDL exprimait sa préoccupation par le maintien de l’état d’urgence sanitaire, alors que la situation ne nécessite plus d’agir sans délai et sans formalité.
La même journée que la publication de la déclaration, l’Assemblée nationale a adopté une motion amendée à ce sujet. Cette dernière demande au gouvernement de s’engager à lever l’urgence sanitaire lorsque ses objectifs de vaccination seront atteints, que le nombre d’hospitalisations et de nouveaux cas quotidiens de COVID-19 sera sous contrôle et sous réserve de toute menace appréhendée identifiée par la Santé publique.
« Cette motion peut apparaitre comme une ouverture du gouvernement du Québec à agir sur la question de l’état d’urgence. Pourtant, le gouvernement se donne une marge de manœuvre très importante pour justifier le maintien de l’état d’urgence sanitaire sur une période indéfinie. Quand on constate les problèmes engendrés par l’état d’urgence comme l’absence d’appels d’offres, la discrimination accentuée ou l’opacité des processus décisionnels, on voit bien que l’ajout de ces critères de sortie n’est pas suffisant » déclare Philippe Néméh-Nombré, porte-parole de la LDL.
La mobilisation des derniers jours autour de la déclaration envoie un message clair : « Il est temps de mettre fin à l’état d’urgence. Les citoyen-ne-s du Québec se sentent concerné-e-s par la gestion de la crise de la COVID-19 et veulent en être parties prenantes. Il est désormais temps que les débats démocratiques relativement à la gestion de la crise reprennent et que les citoyen-ne-s soient entendu-e-s à ce sujet » souligne M. Néméh-Nombré.
« Utile au début de la pandémie, l’état d’urgence doit être levé sur-le-champ. Pour continuer de lutter contre la pandémie, le gouvernement du Québec sait très bien qu’il a d’autres moyens comme adopter des mesures transitoires ou conclure des ententes temporaires avec les syndicats ou les ordres professionnels. Nul besoin de l’état d’urgence! » conclut Catherine Descoteaux, coordonnatrice de la LDL.
Pour la santé de nos institutions démocratiques, Québec doit mettre fin à l’état d’urgence sanitaire dès maintenant. Il est temps de déconfiner la démocratie.
Liste des appuis
- Action Santé Outaouais
- Adds Kamouraska
- Association canadienne des libertés civiles (ACLC)
- Association de personnes retraitées de la FAE (APRFAE)
- Association de Solidarité et d’Entraide Communautaire de la Vallée-de-la-Gatineau (ASEC)
- Association des groupes d’intervention en défense des droits en santé mentale du Québec (AGIDD-SMQ)
- Association des juristes progressistes (AJP)
- Centrale des syndicats démocratiques (CSD)
- Centrale des syndicats du Québec (CSQ)
- Centre des femmes d’ici et d’ailleurs
- Coalition contre la répression et les abus policiers (CRAP)
- Collectif opposé à la brutalité policière (COBP)
- Collectif pour un Québec sans pauvreté
- Conseil central du Montréal métropolitain – CSN
- Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT)
- Conseil régional FTQ Montréal métropolitain
- Exeko
- Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ)
- Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)
- Front Commun des Personnes Assistées Sociales du Québec (FCPASQ)
- Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU)
- Groupe de recherche et de formation sur la pauvreté au Québec
- Ligue des droits et libertés – section de Québec
- Mouvement Action Justice (MAJ)
- Mouvement d’éducation populaire autonome de Lanaudière (MEPAL)
- Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MEPACQ)
- Organisation populaire des droits sociaux de Valleyfield
- Regroupement des Auberges du coeur du Québec
- Réseau des Tables régionales de groupes de femmes du Québec
- Réseau Québécois Action Santé femmes (RQASF)
- Réseau québécois de l’action communautaire autonome (RQ-ACA)
- Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval (SCCCUL)
- Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’Université du Québec à Montréal (SPPEUQAM)
- Syndicat des professeurs et professeures de l’Université du Québec à Montréal (SPUQ)
- Table de concertation de Laval en condition féminine (TCLCF)
- Table de concertation des groupes de femmes du Bas St-Laurent
- Table des groupes de femmes de Montréal
- Table des regroupements provinciaux d’organismes communautaires et bénévoles (TRPOCB)
À propos de la Ligue des droits et libertés
La LDL est un organisme sans but lucratif, indépendant et non partisan, issu de la société civile québécoise et affilié à la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH). Depuis plus de 50 ans, elle milite en faveur de la défense et de la promotion de tous les droits humains reconnus par la Charte internationale des droits de l’homme.
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Pour informations et entrevues :
Elisabeth Dupuis, Responsable des communications de la Ligue des droits et libertés
C : 514 715-7727