Prison Leclerc à Laval – L’absolue nécessité d’une mission d’observation indépendante    

Face à la gravité de la violation des droits des femmes incarcérées et à l’inaction des autorités, une mission d’observation indépendante doit être menée au Leclerc.

Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate

Montréal, le 1er avril 2021 – À la suite de la publication, dans le journal Le Devoir, de témoignages de femmes incarcérées à propos des conditions de détention à la prison Leclerc, la Ligue des droits et libertés (LDL) dénonce le manque de sérieux de la réaction du cabinet de la ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, et l’attitude de laisser-faire à l’égard du non-respect des droits de ces femmes.

Depuis maintenant cinq ans, de nombreuses voix, dont celle de la LDL, s’élèvent périodiquement pour dénoncer les conditions de vie déplorables et indignes, l’attitude méprisante et la tenue de propos sexistes et humiliants de la part de membres du personnel, et la violation des droits humaine et de la dignité des femmes au Leclerc.

« Au cours des ans, nous avons alerté sans relâche la Protectrice du citoyen, la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, des ministres de la Sécurité publique, de la Justice et de la Condition féminine, la direction de la prison, le Comité contre la torture de l’ONU, les médias et la population pour déplorer cette situation honteuse et inconcevable dans un pays comme le nôtre. Est-ce que le gouvernement nous dit que les femmes incarcérées au Leclerc ne mériteraient pas le même respect que les autres membres de la société québécoise ? », s’interroge Lucie Lemonde, porte-parole de la LDL.

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars dernier, la Coalition d’action et de surveillance sur l’incarcération des femmes au Québec (CASIFQ), dont est membre la LDL, a transmis à la ministre Guilbault et à tou-te-s les ministres et député-e-s de l’Assemblée nationale une lettre intitulée « 5 ans de trop à la prison Leclerc! » signée par 100 organisations et 1 260 personnes. À ce jour, ni la ministre Guilbault, ni le ministère de la Sécurité publique n’y ont donné suite.

Face à la gravité de la violation des droits des femmes incarcérées et à l’inaction des autorités, la Ligue des droits et libertés réitère sa demande faite en 2016 de mener une mission d’observation indépendante sur les conditions de détention des femmes incarcérées au Leclerc.  La LDL enverra sa demande officielle au gouvernement Legault après le congé pascal.

À propos de la Ligue des droits et libertés

La LDL est un organisme sans but lucratif, indépendant et non partisan, issu de la société civile québécoise et affilié à la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH). Depuis plus de 50 ans, elle milite en faveur de la défense et de la promotion de tous les droits humains reconnus par la Charte internationale des droits de l’homme.

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Pour informations et entrevues :
Elisabeth Dupuis, Responsable des communications de la Ligue des droits et libertés
C : 514 715-7727