À l’occasion de son 50e anniversaire, la Ligue des droits et libertés du Québec (LDL) a publié le Rapport sur l’état des droits humains au Québec et au Canada. Ce rapport est le fruit d’une démarche collective de trois ans à laquelle plus de 30 organisations ont participé activement. Il conclut à la nécessité d’opérer un changement de fond dans le mode actuel d’organisation économique, social et politique, incompatible avec la réalisation des droits. Il identifie plus particulièrement trois tendances qui posent problème:
- Le tout à la croissance, au détriment de toute autre dimension de la vie humaine;
- La marchandisation croissante de la société;
- Les atteintes aux droits indispensables à la démocratie.
Mobilisation sur la base des conclusions du rapport
À ce jour, 45 organisations nationales – syndicales, féministes, environnementales, communautaires – ont endossé les conclusions du rapport. Plusieurs d’entre elles ont soulevé la nécessité de donner suite au rapport non seulement pour dénoncer le modèle de société qu’on nous impose et qui est incompatible avec la réalisation des droits, mais aussi pour réfléchir collectivement à des perspectives de rupture avec ce modèle. C’est dans cet esprit que la LDL a entamé, en automne 2013, une démarche de mobilisation qui se clôturera par un forum en avril 2014.
Activités prévues en 2013-2014
Le forum sera précédé d’une série d’activités et différents moyens et outils seront offerts aux organisations participantes, que ce soit pour faciliter l’appropriation de l’analyse du rapport à l’interne des organisations ou pour favoriser la recherche intersectorielle (entre les organisations) d’alternatives à mettre de l’avant pour s’inscrire dans une perspective de rupture avec le modèle social, économique et politique qu’on nous impose actuellement.
Résumé du rapport
Afin de permettre une plus grande diffusion et appropriation du rapport, la LDL a produit un résumé de 15 pages. Elle invite les organisations à le diffuser largement auprès de leur base.
Conférence de presse conjointe dans le cadre de la semaine de la solidarité
En collaboration avec plusieurs organisations qui ont endossé le rapport, La Ligue des droits et libertés a organisé une conférence de presse le 11 octobre 2013. Les organisations ont interpellé le gouvernement sur ses engagements en matière de droits humains et lui ont fait part de leurs attentes considérant la gravité des constats du rapport.
Démarche d’animation au sein des organisations
La LDL invite les organisations à réaliser des activités avec leurs membres pour s’approprier le Rapport sur l’état des droits humains au Québec et au Canada à l’interne et entamer une réflexion sur les perspectives de lutte. Pour outiller les organisations intéressées par cette démarche, la LDL a produit un guide d’animation ainsi que plusieurs outils. Les organisations intéressées à réaliser cette démarche d’animation pourront participer à une formation des animateurs et animatrices qui se tiendra le 27 janvier 2014.
Revue sur les perspectives de rupture avec l’ordre actuel
Le numéro d’automne 2013 de la revue de la LDL portera sur les perspectives alternatives à l’ordre actuel dénoncé dans le rapport. Dans cette revue, des intellectuelLEs, militantEs et représentantEs du mouvement syndical, communautaire et de défense des droits seront invitéEs à concrétiser par des mesures et propositions cette autre voie de solution fondée sur la primauté de l’intérêt général et sur celle du respect effectif de droits humains.
Rencontres régionales
À l’hiver 2014, la LDL organisera trois rencontres régionales qui porteront sur les conclusions du rapport et les perspectives de luttes qu’elles ouvrent. Ces rencontres permettront à des organisations régionales de s’approprier les conclusions du rapport et échanger sur les perspectives à explorer pour rompre avec l’ordre actuel et rétablir la primauté des droits.
Forum national le 25 avril 2014
La démarche de mobilisation autour du rapport se clôturera par un forum national le 25 avril 2014. Dans le cadre de ce forum, les organisations syndicales, féministes, environnementales et communautaires seront conviées à partager et explorer collectivement de façon plus approfondie des perspectives de rupture mises de l’avant tout au long de la démarche, notamment dans la revue et les rencontres régionales.