Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate
Montréal, le 9 décembre 2020 – La Ligue des droits et libertés (LDL) lance demain un nouveau numéro de sa revue Droits et libertés consacré à la réalisation du droit humain à la santé. Si le contexte pandémie de la COVID-19 a motivé le comité éditorial à explorer ce sujet, la reconnaissance du droit à la santé s’impose au-delà de la crise sanitaire et des soins thérapeutiques et surtout, dans les rapports d’interdépendance que ce droit entretient avec les autres droits humains.
« Il faut savoir que le droit à la santé est défini comme un état de complet bien-être physique, mental et social, et pas seulement comme une absence de maladie ou d’infirmité. Ainsi, le droit à la santé est le droit de jouir d’une diversité d’installations, de biens, de services et de conditions nécessaires à la réalisation du droit au meilleur état de santé susceptible d’être atteint. Le droit à la santé implique aussi que toute personne, en vertu de ses droits humains, a le droit à la participation et à la consultation. Nous avons bien vu, avec cette pandémie, que nous sommes bien loin de la réalisation de ce droit! » explique Me Lucie Lamarche, porte-parole de la LDL.
Le vaste dossier de 50 pages se divise en trois parties et 20 articles. Dans la première partie, le droit à la santé est exploré dans le contexte de nos lois et de nos Chartes. Les nombreuses failles et lacunes du droit à la santé sont exposées dans la deuxième partie sous différents aspects : les réformes au Québec et à l’Organisation mondiale de la santé ; l’égalité aux soins médicaux ; le néolibéralisme ; la médicalisation de la santé des femmes ; le rôle de la santé publique et des déterminants sociaux de la santé ; l’absence de soins de proximités. En troisième partie, des pistes de prospectives sont développées afin d’entrevoir des changements possibles pour respecter le droit à la santé : l’inclusion du droit à la santé dans la Charte des droits et libertés de la personne ; les mécanismes de contrôle ; la réadaptation ; les logiques carcérales ; le respect du droit à l’autodétermination des peuples autochtones ; le plaidoyer et la dénonciation par les travailleurs et travailleuses ; la crise climatique ; l’autonomie des groupes communautaires.
Me Lamarche rappelle que « Au-delà des tensions classiques entre le caractère public ou privé des services et des soins de santé, se pose la question du droit à la santé comme bien commun, comme bien public et comme enjeu de santé publique. Or, la santé publique est la chambre d’écho des déterminants sociaux de la santé. Elle considère le bien-être global comme un enjeu populationnel et multidimensionnel et non seulement comme un enjeu diagnostique. La santé publique a pour mandat de tisser des liens entre les droits humains et le bien-être individuel et collectif. Elle est donc un enjeu de justice sociale. »
L’objectif premier des publications produites par la LDL, avec la collaboration de la Fondation Léo-Cormier, est d’alimenter la réflexion sur différents enjeux de droits humains. Dès le 10 décembre 2020, la revue Droits et libertés est distribuée à tous les membres de la LDL et est disponible à l’achat et à l’abonnement via le site Web de la LDL en plus d’être disponible chez certaines librairies indépendantes et bibliothèques publiques.
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À propos de la Ligue des droits et libertés
La LDL est un organisme sans but lucratif, indépendant et non partisan, issu de la société civile québécoise et affilié à la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH). Depuis plus de 50 ans, elle milite en faveur de la défense et de la promotion de tous les droits humains reconnus par la Charte internationale des droits de l’homme.
Pour informations et entrevues :
Elisabeth Dupuis, Responsable des communications de la Ligue des droits et libertés – C : 514-715-7727