La Ligue des droits et libertés réclame une meilleure protection des locataires aîné-e-s

Le gouvernement du Québec doit venir en aide aux locataires de résidences privées pour aîné-e-s présentement touchés et empêcher que la vague actuelle de conversions ou de fermetures prenne encore plus d’ampleur.

Communiqué de presse
Pour diffusion immédiate

Montréal, le 21 février 2022 – La Ligue des droits et libertés (LDL) s’alarme du sort réservé à plusieurs centaines de personnes âgées de la Résidence privée pour aîné-e-s (RPA) Mont-Carmel dans l’arrondissement Ville-Marie, à Montréal. La Résidence sera prochainement convertie en logements locatifs multigénérationnels.

Les locataires de la Résidence Mont-Carmel ont récemment attiré l’attention publique sur les avis d’éviction que leur nouveau propriétaire leur a fait parvenir à la fin janvier. Il les informait à ce moment du changement de vocation des 221 appartements de la Résidence dès le 1er août prochain. Cette transformation entraînera une hausse de loyer de 3 % pour les personnes qui choisiront d’y demeurer, mais, surtout, une perte des services dont elles bénéficiaient jusque-là, notamment la présence 24 heures sur 24 d’une infirmière, ainsi que des boutons d’urgence.

RPA Mont-Carmel

Or, les locataires d’au moins deux autres résidences situées dans Montréal-Nord subiront aussi le même sort, ce qui portera le nombre total de personnes affectées à près de 800 à Montréal seulement.

La coordonnatrice de la LDL, Catherine Descoteaux, considère que ce sont les droits des personnes âgées qui sont menacés : « En prenant de telles décisions d’affaires, les propriétaires des RPA, qui sont souvent de nouveaux acquéreurs, bafouent des éléments essentiels du droit au logement de ces personnes, comme la sécurité d’occupation et la capacité de paiement. Ils compromettent aussi leur droit à la santé, en les privant de services qui leur sont essentiels et en faisant vivre des situations de stress dommageables à des personnes âgées pour la plupart de plus de 75 ans ».

La LDL considère que la protection des résident-e-s des RPA, qui sont pourtant certifiées par le réseau de la santé et des services sociaux, est nettement insuffisante. « L’État a des responsabilités à l’égard des droits, rappelle Catherine Descoteaux, surtout si ce sont ceux de personnes vulnérables qui sont affectés. L’une de ces responsabilités est de venir en aide aux locataires présentement touchés et d’empêcher que la vague actuelle de conversions, mais aussi celle de fermetures, de RPA prenne encore plus d’ampleur. Ça nécessite une intervention forte et rapide de la part du gouvernement de François Legault. »

À propos de la Ligue des droits et libertés

La LDL est un organisme sans but lucratif, indépendant et non partisan, issu de la société civile québécoise et affilié à la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH). Depuis plus de 50 ans, elle milite en faveur de la défense et de la promotion de tous les droits humains reconnus par la Charte internationale des droits de l’homme.

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Pour informations et entrevues :
Elisabeth Dupuis, Responsable des communications de la Ligue des droits et libertés
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